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La typographie
La typographie (souvent abrégée en « typo ») regroupe les différents procédés de composition et d’impression utilisant des caractères et des formes en relief, ainsi que l’art d’utiliser les différents types de caractères dans un but esthétique et pratique.

Cette technique a été mise au point vers 1440 par Gutenberg, qui n’a pas inventé l’imprimerie à caractères mobiles mais un ensemble de techniques conjointes : les caractères mobiles en plomb et leur principe de fabrication, la presse typographique (inconnue des Orientaux), et l’encre grasse nécessaire à cet usage.
Atelier d’imprimerie, gravure sur bois par Abraham Van Werdt (XVIIe siècle)
La typographie, par extension, est la technique d’impression qui utilise le principe du relief, comme les caractères mobiles en plomb et en bois, mais aussi les images en relief, d’abord gravures sur bois puis clichés en métal et en photopolymère. La typographie a été pratiquement la seule forme d’impression jusqu’au XXème siècle, où elle a été remplacée par l’offset, lui-même issu de la lithographie inventée au début du XIXème siècle.

L’impression typographique existe encore pour des travaux artisanaux à tirage limité ainsi que pour la découpe, l’embossage et l’estampage.

On appelait «prote» le chef d’un atelier de typographie. L'«ours» désignait le compagnon pressier, en raison de ses supposés mouvements lourds pour encrer les formes, tandis que le typographe, qui levait les lettres et les disposait sur son composteur, était appelé « singe ».
Caractère d’imprimerie en plomb de la police Garamond en 12 points formant la ligature du ‹ ſ › et du ‹ i ›.
Composteur et casse. Remarquez la lecture qui s’effectue à l’envers, mais toujours de gauche à droite.
Un peu d'histoire
La typographie est étroitement liée à l’histoire et à l’évolution de l’imprimerie, avec laquelle elle se confond, depuis leVIème siècle avec son apparition en Chine.

Elle est utilisée par les Arabes au Xe siècle, l’apport du papier par les Musulmans à Valence au XIe siècle, puis l’apparition des caractères mobiles en terre cuite au XIe siècle en Chine et en métal au XIIIe siècle en Corée.
À partir de l’utilisation de ces techniques en Europe, avec Gutenberg et de ses suiveurs, l’évolution continue lentement dans sa version en caractères latins, sur des améliorations techniques, mais sans changement fondamental quant au principe.

C’est à partir du XIXe siècle que l’évolution est rapide, avec le développement des journaux et de la lecture, grâce à l’instruction publique qui se généralise.

Les machines produisent plus vite, la composition manuelle cède la place à la composition mécanisée.
À la fin du XXe siècle, la typographie en tant que technique d’impression a définitivement perdu sa suprématie au profit de l’offset, mais la typographie comme création de dessin de caractères connaît un nouvel essor grâce aux techniques numériques.
À l’origine, les différentes tailles de caractères étaient désignées, de manière approximative, par des appellations diverses.

Composition manuelle
Le typographe se sert d’un composteur sur lequel il aligne les caractères, gravés à l’envers, de gauche à droite, sens naturel de lecture, piochés dans une boîte en bois appelée casse.

Composition automatisée
La typographie a été ensuite automatisée avec la Linotype, puis la Monotype, semi-automatisée avec la Ludlow Typograph qui permettaient de fondre directement les lettres ou des lignes composées d’un seul tenant.


Clavier d’une Linotype agencée pour le français.
Linotype Menta présente au Moulin du Got à Saint-Léonard-de-Noblat (87).
Techniques d'impression