Yves-Joseph de Kerguelen
Seigneur de Trémarec
1734-1797
Né le 13 février 1734 à TRÉMAREC, commune de Landudal (Finistère), il décède le 4 mars 1797 à Paris.
En 1750 il rentre dans les Gardes marine. (Garde-marine est un terme d'origine française, contraction de « garde de la marine » qui désignait, de 1670 à 1786, le statut de jeunes gentilshommes en formation pour devenir officier de marine.)
1959 N° Y-T 18
Il embarque successivement sur les «Protée», "Tigre" et "Algonkin", pour une campagne au Canada, puis sur l’"Héroïne" au Cap vert.
En octobre 1755 il devient enseigne de vaisseau, et commence une longue série d’embarquements sur des vaisseaux comme : le «Courageux", à la Martinique et à Saint Domingue de 1759 à 1766, «Le Sage» qu’il commande en 1761 pour une campagne aux Antilles et en Atlantique nord, en juin 1763 lieutenant de vaisseau, il fait des travaux d’hydrographie en Bretagne et s’intéresse à la construction navale en faisant construire une corvette-canonnière de type nouveau la «Lunette» (1766),
Commandant de la «Folie et de l'Hirondelle» (1767-1768) pour la protection des pêcheurs en Islande ; Cela lui a permis de se familiariser avec les mers sub-polaires, en naviguant entre le Groenland et Bergen. Entre les deux missions il s'est livré à du renseignement, pendant 6 semaines en Angleterre.
1769 Membre adjoint de l’Académie de la Marine il sera instructeur des pilotes en côtes bretonnes avec le "l'Aberwarach».
TAAF 1995 n° 202
Sa première mission d’explorateur des mers du Sud, commencera par l’Ile de France actuellement Ile Maurice. Il y sera bien accueilli par le gouverneur le chevalier des Roches et l’intendant Poivre. A cette époque et sur conseil du gouverneur de l’Ile et de l’intendant il remplacera le vaisseau Berryer avec lequel il était parti de Lorient par la flûte « La Fortune » de 24 canons et la gabarre « Le Gros Ventre » de 16 canons.
TAAF 1988 n°137
Kerguelen rencontrera aussi sur l'île des gens intéressants : Marion-Dufresne, lui aussi en mission (il découvrira les îles Crozet), Commerson, ancien naturaliste de Bougainville (il a donné son nom à une espèce de dauphin), un certain Galaup de Lapérouse alors jeune enseigne de vaisseau avec son camarade Fleuriot de Langle (futur commandant de "l'Astrolabe").
1992 Y-T n°168
Island n° 448
1970 Y-T n° PA20
C’est en 1772 qu’il découvrira les îles qui porteront son nom, avec « La Fortune et Le Gros-ventre ». Il croit avoir atteint le continent Austral et donne à cette terre le nom de France Australe. Il ne pourra débarquer à cause du mauvais temps.
Avec beaucoup de difficultés, et deux jours plus tard, l’Enseigne de Boisgnehennec, second du « Le gros ventre » et l’Enseigne de Rosily-Mesros (futur Amiral et Comte d’empire) prenaient possession du territoire au nom du Roi Louis XV.
Jean-François de Lapérouse raconta qu’il « fut reçu en France comme un nouveau Christophe Colomb »
Kerguelen sera reçu à Versailles. Il fera une description optimiste de sa découverte : "Les terres que j'ai eu le bonheur de découvrir paraissent former la masse centrale du continent antarctique... la France australe fournira de merveilleux spectacles physiques et moraux...".
Avec ces propos il réussit à convaincre le Roi, amateur de sciences naturelles, d’ordonner une autre expédition.
1942 Y-T n°541
Pendant ce temps l’Enseigne Mesros avec le Gros-ventre » continuait d’explorer les côtes Australiennes et Timor accomplissant de très bons relevés hydrographiques. Le navire ne rentra à l’Ile de France en septembre 1772
1998 Y-T n° 135
A la même époque à Brest deux navires furent armés et chargés de matériels et de 700 hommes, dont deux astronomes un naturaliste et un ingénieur : « Le Rolland » (vaisseau de 64 canons trop gros, mal adapté pour l’expédition) et l’ »Oiseau » (frégate de 32 canons).
Cette expédition fut folklorique, en effet Kerguelen embarqua en plus des hommes 3 passagères et sa maîtresse Louison, dont la présence cause quelques troubles parmi l’équipage.
Des Roches et Poivre, amis de Kerguelen, ont été remplacés, l’accueil à l’Ile de France (Ile Maurice) n’est plus celui de la précédente mission.
1974 Y-T n°PA 32
En décembre 1773, les trois navires découvrent la triste réalité des « îles de la Désolation ». C’est James Cook qui, par « courtoisie » ou par ironie, donnera à l’archipel le nom d’ILES KERGUELEN » au cours de son troisième voyage, en 1776, pendant la disgrâce de Kerguelen « l’ennemi des anglais ».
1976 Y-T n°63
De retour à Brest, JF de Lapérouse dit assez méchamment, "M. de Kerguelen revint en France aussi peu instruit que la première fois...". Encore une fois Kerguelen n'a pas débarqué sur les îles qui porteront son nom, confiant cette mission à ses subordonnés. En conflit avec certains de ses officiers, notamment à cause de "la Louison".
Kerguelen sera traduit en Conseil de guerre, cassé de son grade et emprisonné à Saumur. Cage plutôt dorée... Le prisonnier sympathisera avec le gouverneur du château et son fils de 15 ans.
Mais il continue. Libéré en 1778, il arme un corsaire pendant la Guerre d’Amérique.
En 1781 il part à nouveau en voyage sur le « Liber-Navigator » corvette, armée à ses frais et surtout par des associés : le marquis de Louvois et des membres de la famille d’armateurs Peltier. La corvette sera hélas capturée par les Anglais et Kerguelen sera prisonnier en Irlande.
En 1794, il est promu Contre-amiral et est destitué et emprisonné comme « noble » d’août à décembre.
Rallié à la Révolution, il est promu contre-amiral et est nommé sur le « Redoutable » et participe avec courage au combat de Groix (22-26 juin 1795).
Il est mis à la retraite en 1796 et meurt solitaire, à Paris, le 3 Mars 1797, alors qu'il était pressenti pour le Ministère de la Marine.
1997 Y-T n° 222A
1971 Y-T n° PA26A
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